La coopérative Amkeni Mkulima basée à Bunyakiri dans la province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, introduit le Patchouli dans la culture de cacao dans le territoire de Kalehe. Cette culture a une valeur double : protéger les cacaoyers et être une source de revenus pour les membres de cette coopérative. Avec cette culture, désormais Kalehe sera compté parmi les premiers territoires de la RDC produisant des huiles essentielles issues de Patchouli.
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C’est dans le cadre du projet » Accès direct au marché régional et transformation locale du cacao » lancé le 15 juillet 2025, par un consortium des 4 organisations locales dont, le cabinet de consultance Ekagri-Innovation Sarl, Actions pour le développement intégral de la femme et de l’enfant (ADIFE-RDC), le centre d’encadrement et d’apprentissage des métiers (CEAM), sous l’accompagnement technique de la GIZ, que la coopérative Amkeni mukulima introduit le patchouli comme source de diversification de revenus des agriculteurs et renforce la diversification agricole autour du parc national de Kahuzi-Biega au Sud-Kivu.
Les zones d’actions prioritaires comprennent notamment le territoire de Kalehe ainsi que le groupement de Bunyakiri précisement à Maibano, Nyamirera et Kabenga au Sud-Kivu, mais aussi Musenga et le territoire de Walikale dans la partie du Nord-Kivus.
Thierry Munga, gérant de la coopérative Amkeni mkulima, reseigne que cette initiative marque une avancée majeure dans la diversification des revenus agricoles, en offrant une alternative rapide aux producteurs de cacao, dont la récolte demande trois à quatre ans de patience.
« Le patchouli qui est une plante aromatique de grande valeur utilisée dans la production d’huiles essentielles, vient compléter un portefeuille de cultures de rente déjà riche notamment le cacaoyer, le café robusta, le palmier à huile, le macadamia, le paulownia shangtong. Notre coopérative vient de franchir une étape historique en lançant la première pépinière de 3 000 boutures de patchouli en RDC », indique-t-il.
D’ajouter, » la vision de la Coopérative Amkeni Mukulima ne s’arrête pas aux cultures de rente. La coopérative développe un modèle agricole intégré et équilibré où les productions vivrières assurent la sécurité alimentaire et des revenus complémentaires comme banane plantain, haricot, maïs, aubergines ainsi que les légumes variées« .
Bien plus, toujours dans le cadre de ce projet, cette Coopérative met également en place des pépinières d’une capacité de 125 000 cacaoyers. A cela s’ajoutent des filières d’élevage diversifié dont, les porcs, les lapins, les canards, les volailles, ainsi que la pisciculture qui seraient des véritables leviers pour l’amélioration de la nutrition au sein des familles mais aussi le renforcement de la résilience économique.
« Cette diversification est une réponse concrète aux défis
Notre source ajoute également que, cette diversification des filières d’élèvage, est une réponse concrète aux défis des producteurs.
« cela contribuera à la sécurité alimentaire mais aussi la préservation des forêts autour du Parc National de Kahuzi-Biega. Avec l’introduction du patchouli et le développement des pépinières de cacao, Amkeni Mkulima trace la voie d’une agriculture moderne, durable et inclusive, au service des communautés rurales et de la conservation de l’environnement« , martelle thièrry Munga.
A quoi sert le patchouli ?
Cette plante aromantique sert de couverture pour des jeunes plantations de cacaoyer n’ayant pas encore formé des branches et atteint 3ans. La symbiose de ces deux cultures, ne permettant pas la culture sur brulis, elles favorisent plutôt un micro-climat propice à l’évolution de ces deux cultures.
signalons que la coopérative Amkeni mukulima, est une structure paysanne qui encadre 218 agriculteurs et riverains du parc national de Kahuzi-Biega, dans la production de Cacao dépuis 2022.
Hervé AMANI
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