Ce mercredi, alors que le monde entier célébrait la Journée mondiale de l’environnement, les U-Reporters, aux côtés d’activistes environnementaux venus de toute la ville, ont choisi d’honorer cette journée de façon pratique et militante. Ils ont procédé par le ramassage des déchets plastiques flottants sur le lac et sensibilisation des vendeuses de poissons du marché Bondeko sur les dangers liés à la mauvaise gestion des déchets plastiques.
Dès les premières heures de la matinée, les abords du lac se sont animés. Munis de sacs de ramassage, gants et cache-nez, garçons et filles ont formé une chaîne humaine pour extraire les déchets qui souillent les eaux claires du Kivu. Parmi eux, Ange Mapendo, jeune fille au regard déterminé, ne cache pas sa fierté d’être actrice du changement.
« En tant que jeune fille engagée dans ma communauté, je ne pouvais pas rester chez moi en ce jour. Cette action est symbolique mais nécessaire. Je lance un appel à toutes les jeunes filles de Bukavu, rejoignez-nous ! La planète a besoin de nous toutes. »
Un peu plus loin, les femmes du marché de Bondeko observent avec curiosité les jeunes en action. Certaines s’arrêtent, d’autres posent des questions. L’occasion parfaite pour engager le dialogue. Affiches, brochures, messages vocaux sur mégaphone… les U-Reporters expliquent, rassurent, et surtout éveillent les consciences sur l’impact quotidien des déchets plastiques mal gérés.

Pour Platine Simba, un autre jeune volontaire : « Les déchets plastiques sont devenus monnaie courante ici. Il faut que les autorités prennent cela au sérieux. Pourquoi ne pas installer des poubelles publiques ? Cela éviterait que tout le monde jette les déchets au hasard. C’est une urgence. »
Le thème de cette année, « Mettre fin à la pollution plastique mondiale », n’a jamais semblé aussi concret qu’en ce jour à Bukavu. Plusieurs structures environnementales locales ont répondu à l’appel, témoignant de la croissance d’une conscience écologique collective dans la région.
Parmi les intervenants du jour, Ladislas Watanane, assistant à la société civile environnementale, tire la sonnette d’alarme.
« Comme vous le voyez dans nos parcelles, dans nos avenues, vous ne pouvez pas faire deux pas sans voir un sachet ou une bouteille plastique par terre. C’est un constat alarmant. Nous pensons qu’il est urgent d’organiser des séances communautaires pour définir ensemble une politique locale de gestion des déchets plastiques. »
Et de conclure avec gravité : « Notre santé en dépend. Ce n’est plus seulement une question d’environnement, c’est une question de survie. »
Elie CIRHUZA
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