Le cabinet de consultance EKA-Innovation « EKAGRI » vient d’être certifié champion de la restauration des terres en République Démocratique du Congo. Cette entreprise de droit congolais a été certifiée par World Resources Institute (WRI) après avoir suivi avec succès le programme The Land Accelerator Africa.
A en croire Samuel Kabiru venu de Nairobi au Kenya pour le compte de World Resources Institute, EKAGRI comme entreprise s’est distinguée en tant que champion de la restauration avec une dévotion et une innovation exceptionnelle pour impacter positivement l’environnement et les communautés locales.
L’information est confirmée par l’Ingénieur Merci Kalimbiro, expert au sein de EKAGRI qui indique que le cabinet a développé un modèle de restauration des écosystèmes des terres dégradées impliquant les communautés locales au Sud-Kivu et qui lui a valu cette certification au niveau international.
« Effectivement AKAGRI a été inscrit sur la liste des champions de la restauration des écosystèmes des terres dégradées et c’est un processus soutenu par World Resources Institute avec ses partenaires Terra Found et AFR 100 dans l’objectif de restaurer les écosystèmes. Pour votre gouverne, il est demandé qu’on restaure d’ici 2030 au moins 100 millions d’arbres en Afrique. C’est dans cette optique que EKAGRI s’est inscrit et c’est donc dans ce sens que nous venons d’être certifié champion en restauration des terres » confirme l’Ir Merci Kalimbiro.
Logiquement, l’expert Merci Kalimbiro explique que EKAGRI a développé un modèle innovant de restauration qui vise à planter des arbres fruitiers pour contourner l’ancien modèle basé sur la forestation et la déforestation, un modèle qui selon lui ne contribuait plus à la restauration d’autant plus que des arbres étaient coupés autant qu’ils n’ont pas étaient plantés.
« Nous avons constaté que dans nos communautés il y avait un modèle de restauration basé sur la forestation et la déforestation. C-à-d les gens plantaient des arbres et les couper pour faire des bois de chauffe, de charbon ou encore des planches. C’était un modèle qui parait un cercle vicieux. EKAGRI a pensé trouver un modèle adapté qui puisse donner aux communautés des moyens de subsistance mais à même temps qui favorise la restauration des terres. Et c’est comme ça que nous avons mis en place un système de restauration qui passe par la plantation des arbres fruitiers. Pourquoi les arbres fruitiers ? parce qu’il y a trois grandes raisons : premièrement parce que les arbres fruitiers ne sont pas trop gourmands en besoin en eau et ça protège la terre contre toute forme d’érosion. Deuxièmement les arbres fruitiers contribuent à la formation de la canopée des forêts et de notre parc national. Les arbres fruitiers séquestre également du CO2 et ont une importance économique parce qu’ils produisent des fruits que la population utilise pour l’alimentation et l’amélioration du tissu économique. Et donc c’est un modèle qui inclue tous ces aspects et ça parait durable. C’est pour nous un modèle évolutif » explique l’Ir Merci Kalimbiro.
Pour y arriver, EKAGRI implique toutes les parties prenantes notamment les communautés locales qui paraissent comme colonel dorsal pour la restauration.
« Sans cette communauté nous ne pouvons pas réussir la restauration » rencherit l’expert Merci Kalimbiro.
Également EKAGRI implique les autorités locales parce que ce sont-elles qui détiennent des terres.
Au Sud-Kivu a mis en place des brigades environnementales qui sont constituées des femmes, des peuples autochtones et des jeunes qui font un suivi régulier des arbres plantés.
« Il ne suffit pas seulement de planter mais il faut également les cultiver. Et ce sont ces communautés locales qui sont impliquées dans la restauration. La communauté s’approprie la restauration et c’est un travail de longue haleine que AKAGRI a effectué. Parvenir à impliquer les communautés locales c’est un vraiment un travail de titan » soutien Merci Kalimbiro.
Au niveau local, EKAGRI n’est pas une organisation fantôme parce que l’entreprise dispose d’un site expérimental à Irhambi-Katana en territoire de Kabare où elle a installé des pépinières d’avocatiers et d’autres arbres fruitiers. Dans ce processus EKAGRI développe également quelques espèces indigènes. Le cabinet mène aussi des campagnes de reboisement dans le territoire de Kalehe qui a subi des graves inondations l’an passé. Avec d’autres entreprises ou organisations championnes de la EKAGRI compte contribuer à son niveau à l’objectif qui consiste à planter 100 millions d’arbres d’ici 2030. C’est donc une reconnaissance méritée pour cette entreprise dont le travail sur terrain impacte positivement l’environnement et les communautés.
