Sud-Kivu: Clôture de la formation des journalistes bloggeurs sur les crimes environnementaux

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La formation de cinq jours, organisée du 19 au 23 mai 2025 par l’Action de Protection et Défense pour les Espèces Menacées (APEM) en collaboration avec Kilalo Press vient de s’achever avec succès. Seize journalistes du Sud-Kivu y ont pris part, avec un objectif clair : renforcer leurs capacités pour investiguer, dénoncer et sensibiliser autour des crimes environnementaux dans le bassin du Congo.

Durant cette session, les participants ont exploré des thématiques telles que les techniques d’enquête, les cadres juridiques nationaux et internationaux, la communication d’impact et le plaidoyer. Un accent particulier a été mis sur la législation congolaise, notamment l’article 53 de la Constitution, qui affirme le droit de toute personne à un environnement sain ; l’article 55, qui interdit les atteintes graves à l’environnement ; et l’article 57, qui encourage la participation citoyenne à la protection de la nature.

Cette approche a permis aux journalistes d’acquérir des outils concrets pour identifier, documenter et dénoncer les crimes environnementaux, tout en comprenant les obligations légales qui incombent aux citoyens, aux entreprises et aux pouvoirs publics.

Témoignages et engagements positifs

À l’issue de la formation, plusieurs participants ont exprimé leur satisfaction et leur volonté de s’engager activement. Kathia Amina, l’une des participantes, a résumé son expérience en trois mots : apprentissage, engagement, espoir. Elle confie avoir découvert des réalités méconnues et des méthodes efficaces pour y faire face.

« Cette formation a été pour moi un moment de qualité. J’y ai appris des connaissances essentielles qui me permettront désormais de m’engager efficacement contre les crimes environnementaux », a-t-elle déclaré avec assurance.

Photo crédit Lucien

Pour Cito Cibambu, la formation a été une révélation professionnelle. Elle a transformé sa vision du métier de journaliste, qu’il envisage désormais comme un levier d’action sociale et politique.

« En plus de sensibiliser le public, je m’engage à consacrer ma plume pour faire pression sur les autorités. Mon objectif est d’inspirer un véritable plaidoyer contre les crimes environnementaux », affirme-t-il.

Même engagement chez Elie Muniki, qui voit dans le journalisme un outil d’éducation populaire. Il entend désormais alerter les citoyens sur les risques de l’exploitation illégale de l’environnement et les pousser à agir.

« Je suis prêt à mettre ma plume au service de l’information et de la sensibilisation sur les crimes environnementaux et leurs impacts sur nos vies », soutient-il.

Un appui stratégique à long terme

Pour Patrick Babwine, point focal de Kilalo Press à Bukavu, cette formation marque le début d’une nouvelle ère. Il se réjouit de la qualité des échanges et de l’élan collectif qui en ressort.

« Après cette clôture, nous espérons voir un travail journalistique de qualité. C’est un réseau solide que nous venons de construire, prêt à lutter contre les crimes environnementaux », a-t-il déclaré.

La cérémonie de clôture a été marquée par la remise officielle des brevets aux participants, en présence d’Eddy Mugaruka, chef d’antenne d’APEM au Sud-Kivu. Il a félicité les journalistes pour leur rigueur et a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte où la biodiversité du bassin du Congo est fortement menacée.

« Je remercie chaleureusement le courage des journalistes durant ces cinq jours. J’espère que vous allez désormais produire des articles de qualité sur les crimes environnementaux dans le bassin du Congo. Nous faciliterons votre lien avec les défenseurs de l’environnement afin que vous accédiez à des informations utiles », a-t-il promis.

Avec cette formation, APEM et Kilalo Press ont planté une graine qui, nourrie par la loi, la plume et la passion, pourra faire germer un véritable mouvement journalistique de défense de l’environnement. Dans un pays où les textes existent mais peinent à être appliqués, ces journalistes formés incarnent une force nouvelle pour rappeler aux décideurs, par leurs écrits, l’importance de respecter les articles 53, 55 et 57 de notre Constitution, et de garantir à tous un environnement sain.

Elie CIRHUZA


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