Dans un contexte marqué par une insécurité croissante due à la présence d’hommes armés dans le groupement de Nyangezi, territoire de Walungu, l’Association de Jeunes pour la Recherche et la Vente des Semences d’Arbres agroforestiers et Fruitiers (AJVRSAF) s’engage avec détermination à faire de l’agriculture une priorité. Cette organisation locale promeut la production agricole vivrière et la sylviculture, une approche durable qui valorise la gestion et l’entretien des forêts pour des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux. Elle développe des germoirs, elle distribue quelques plantules d’arbres fruitiers aux paysants et pratique l’agriculture vivrière pour faire face à l’insécurité alimentaire.
Ces jeunes lancent le jalon dans l’agriculture vivrière et dans la culture de restauration. Ils œuvrent surtout dans la civiculture. Cette culture est l’ensemble des pratiques qui accepte d’entretenir, de gérer et de mettre en valeur une forêt ou un boisement pour en tirer des bénéfices économiques, environnementaux et aussi sociaux.
Dans le souci de préserver la biodiversité et sa stabilité, cette organisation vise à orienter le développement de la forêt pour qu’elle réponde aux besoins de la société. Approché par la rédaction Mkulima.net, Mérovée Tchofi Bashizi agronome de son état et responsable de AJVRSAF pense que, seule l’agriculture variée peut rendre autonome les habitants dans cette période de rareté.

‘’Nous faisons de germoirs, nous distribuons des plantes et nous avons un champ d’expérimentation de la culture de maraichère, des tomates, des vivriers comme : de haricots. Pour le moment nous sommes dans la multiplication des jeunes plantes fruitières comme les passiflores. Nous sommes dans la culture des arbres
agroforestiers entre autres des Grevillea, Cedrela. Il y a aussi des espèces maraichères comme : la tomate, les choux, le poivrons, cultivés à une grande échelle au moins 1 hectare’’, rassure Merovée responsable de AJVRSAF. Le manque de financement réduit les efforts des activistes agricoles dans la province du Sud-kivu.
Et d’ajouter,
‘’Nos champs d’expérimentation se trouvent à Shanvu vers Toyata sur la route Nyatende, en allant vers Nyangezi. Nos produits sont distribués à nos membres et il y en d’autres que nous vendons auprès de nos clients. Malheureusement nous n’avons pas de subvention ni des financements. Tout est possible grâce aux moyens de bord de nos membres’’ a-t-il signalé.
La culture des passiflores, une indépendance économique dans ce milieu, la culture de passiflore dite culture de passion, est beaucoup plus multiplie dans des pépinières. Pour implémenter cette culture, les plants sont distribués aux membres pour la multiplication. Cette culture assure l’indépendance économique dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Le responsable de cette organisation
rassure que son organisation soit prête à approvisionner toute la province et particulièrement la ville en Passiflore à ceux-là qui sont dans la chaine de valeur transformation si jamais ils trouvaient de subventions.
Malgré sa volonté, cette association se heurte à d’immenses difficultés d’ordre financier.
L’organisation est dans l’impossibilité d’approvisionnement d’intrants à ses membres qui
soit habitent à des distances éloignées de leur milieu de multiplication. D’où l’approvisionnement en plantules cause d’énormes difficultés. Mérovée lance un appel auprès des autorités et d’autres partenaires qui œuvrent dans l’agriculture de leur venir en aide en les octroyant des soutiens matériels et financiers.
Patrick Babwine
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