BKINFOS asbl, en partenariat avec SEED et le mouvement Climate Clock, a organisé une session de formation en journalisme citoyen environnemental au Centre Saint Egidio de Bugabo, dans la ville de Bukavu. Cette première cohorte était composée de 12 étudiants, issus des institutions supérieures locales : ISTM, ISDR, UOB, UCB et UNIVERSITÉ DE LWIRO, avec une parité respectée entre 6 filles et 6 garçons.
L’objectif de cette formation était de doter les jeunes de compétences pratiques leur permettant de produire des contenus médiatiques de proximité sur les enjeux environnementaux qui affectent leurs quartiers.
« Nous avons formé ce premier lot d’étudiants pour vulgariser les problèmes socio-environnementaux dans les coins reculés de Bukavu. Cette étape est un tremplin avant d’étendre les formations aux territoires de la province du Sud-Kivu, notamment dans les instituts ruraux », a expliqué Joëlle Kujirabwinja, coordonnatrice de BKINFOS ASBL.
Le programme a alterné des séances théoriques et exercices pratiques, abordant notamment l’usage responsable des données mobiles pour produire des contenus utiles ; la captation d’images (photos et vidéos) avec smartphone ; le rôle du journaliste citoyen dans la société ; les stratégies de valorisation des réalités locales via les réseaux sociaux.
« Cette formation permet aux étudiants de passer de la théorie apprise à l’université à la pratique concrète sur le terrain », fait savoir Daniel Alingila, représentant de SEED.
Quant à Crispin Ngakani, représentant de Climate Clock, « C’est un plus pour faire entendre la voix des communautés, même les plus éloignées. Cette formation ouvre la voie à une génération d’activistes climatiques enracinés dans leur milieu. »
La formation a suscité un vif intérêt
« Notre slogan désormais, c’est : ‘Mon méga, mon avenir’. On nous a appris que chaque connexion internet peut servir à faire entendre la voix de nos mamans, papas et voisins sur les enjeux écologiques de nos quartiers », a confié Clarisse Mema Cirimwami, étudiante à l’UCB et habitante de Buholo.
« Cette formation est très enrichissante. Tout le temps que je passe sur mon téléphone doit désormais être lié à mes études et à ce que je publie. » NAWEZA Jean d’Arc, étudiante en BAC 2 environnement à l’ISDR Bukavu,
« Cette formation me permettra d’éduquer les enfants à grandir avec l’esprit du respect de l’environnement. Je veillerai à ce que ma communauté soit formée à partir des contenus que je vais produire », s’exprime Bijiro Kabera, étudiant à l’Université de Lwiro (territoire de Kabare).
« C’est la première fois que je comprends comment mon forfait internet peut devenir un outil de justice environnementale. Je ne publierai plus des vidéos inutiles sur TikTok sans faire passer les problèmes de notre société. » MANA Kabalabala, étudiante en sciences infirmières à l’ISTM, vivant à Karhale.
Lirez aussi: https://mkulima.net/les-lois-protegent-elles-vraiment-le-lac-kivu-ou-ne-sont-elles-que-symboliques
Le formateur principal, Janvier Barhahiga, a salué le dynamisme des jeunes, affirmant que : « L’information environnementale souffre souvent d’un manque de réactivité et d’accès aux sources. Ces jeunes ont le potentiel de devenir des producteurs de contenus de qualité depuis leurs quartiers, pour traiter des défis écologiques locaux.
Il sied de noter qu’après cette formation, BKINFOS/asbl avec ses partenaires SEED et Climate Clock, prévoient d’organiser des immersion-reportages dans les trois communes de Bukavu. L’objectif est de documenter, avec les habitants, les réalités des zones exposées aux menaces environnementales et climatiques, et de les transformer en contenus utiles à la sensibilisation communautaire.
En savoir plus sur Mkulima Média
Subscribe to get the latest posts sent to your email.