Alors que l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (Mettelsat) n’a cessé d’alerter, la négligence et l’imprudence des autorités congolaises de s’attaquer aux conséquences en lieu et place de combattre les conséquences, ont encore couté des vies à plusieurs congolais dans la ville de Kinshasa et des pertes énormes en matériel.
Incroyable mais une réalité indéniable, 37 personnes ont trouvé la mort un certain jeudi des années passées à Kinshasa dans des inondations provoquées par de fortes pluies qui ont duré plusieurs heures, ont rapporté les autorités locales.
« Il y a eu non seulement des inondations, mais aussi des éboulements de terre et l’écroulement de quelques maisons« , a déclaré jeudi à l’AFP le ministre provincial des Affaires sociales, Dominique Weloli, qui a fait aussi état de « deux ou trois enfants noyés » parmi les victimes.
Selon les informations livrées par la radio onusienne Okapi, cinq personnes d’une même famille auraient péri jeudi dans la commune de Bandalungwa à la suite de l’écroulement du mur d’une maison. Cet écroulement du mur est consécutif aux fortes pluies qui se sont abattues durant plusieurs heures sur la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Plusieurs quartiers de la ville et ses principales artères étaient sous eau, notamment dans les communes de Limete, Lingwala, Kalamu.
Les victimes des pluies et des inondations sont fréquentes à Kinshasa, une mégapole de quelque dix millions d’habitants à l’urbanisme souvent anarchique. Les habitants reprochent également régulièrement aux autorités de ne pas assurer un drainage suffisant pour évacuer les eaux d’averses tropicales parfois très violentes.
La nuit du vendredi 18 au samedi 19 octobre un cauchemar pour les kinois
Les fortes pluies qui ont touché Kinshasa dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 octobre ont provoqué d’importantes inondations et des scènes de chaos dans la capitale de la République démocratique du Congo.
Dans un diplex de Pascal Mulegwa correspondant de l’AFP, les premières grosses précipitations de ce début de la saison pluvieuse sont tombées sur Kinshasa, la capitale de la Congolaise, dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 octobre, provoquant des inondations et des scènes de chaos dans plusieurs quartiers de cette mégapole de 17 millions d’habitants. Jusqu’en milieu de matinée samedi, le trafic routier est ainsi resté très perturbé.
Alors que les routes et des boulevards ont été envahis par les rivières sorties de leurs lits, des photos historiques circulent sur les réseaux sociaux qui décryptent le tsunami que subissent les villes congolaises. L’on peut voir des véhicules submergés par les eaux et d’autres emportés par les flots. Des murs qui coincent des personnes dans des décombres, des biens emportés par les eaux d’écoulement.
Dans la commune de Selembao, dans la partie sud de Kinshasa, une digue a cédé. Des maisons ont été détruites, regrette le maire de cette commune. Ailleurs, dans les quartiers du centre, du sud et du nord, plusieurs maisons ont également été inondées, laissant leurs occupants désemparés, à la recherche d’un éventuel abri de secours. Des organisations humanitaires partenaires au gouvernement congolais sont priées de venir en aide aux populations sinistrées.
Pour des analyses indépendantes, du 13 décembre 2023 cette situation calamiteuse a fait état de plus de 120 morts un bilan provisoire des gens qui ont péri dans des inondations qui ont eu lieu à Kinshasa. Les intempéries ont également causé d’importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu’aux grandes rues du centre de la mégapole d’environ 15 millions d’habitants.
Le premier bilan des inondations et des glissements de terrain provoqués par des pluies diluviennes à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), n’était que provisoire selon les autorités.
Un bilan – toujours provisoire – communiqué mardi 13 décembre en soirée par le gouvernement annonce 120 morts. Le précédent, transmis par la police de la capitale de RDC, faisait état d’au moins 55 morts. A l’issue d’une réunion de crise, le gouvernement a décrété trois jours de deuil national à partir de mercredi. Ces inondations ont également causé d’importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu’aux grandes rues du centre de la mégapole d’environ 15 millions d’habitants. Selon le général Sylvano Kasongo, chef de la police de la capitale de la RDC, les victimes se comptent dans différents quartiers et communes de la ville, notamment dans des vallées où des habitations ont été détruites par des glissements de terrain.
Des murs qui s’est effondré comme de cartons
Parmi les morts figurent neuf membres d’une même famille, dont de jeunes enfants, tués dans l’effondrement de leur maison au quartier Binza Delvaux, de la commune de Ngaliema à Kinshasa.
« Vers 4 heures du matin, nous avons été réveillés par l’eau qui s’est introduite dans la maison. Nous avons canalisé l’eau et, pensant qu’il n’y avait plus de danger, nous sommes retournés dans la maison pour dormir, nous étions trempés. La famille s’est recouchée et juste après, le mur s’est effondré », a témoigné un père de famille.
La route nationale coupé par les inondations
la situation faisant larron, Il vous souviendra qu’à l’époque du gouvernement Jean-Michel Sama Lokonde pareil situation s’est encore reproduite laissant les Kinois dans un désespoir,
La pluie qui s’est abattue en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise. Elle a notamment provoqué un glissement de terrain dans un quartier périphérique, coupant net la route nationale 1 qui mène vers l’ouest.
« Dans l’érosion, des résidences ont été emportées », avait déclaré sur place à des journalistes le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, en évoquant « une vingtaine de morts ». « Les recherches dans les décombres continuent », a-t-il dit.
La route nationale 1, essentielle à l’approvisionnement de la ville, relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l’océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s’est produit dans la commune vallonnée de Mont-Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation anarchique.
Quelle est l’ampleur des dégâts ?
Des quartiers entiers ont été inondés d’eau boueuse, et des maisons et des routes ont été détruites par des gouffres, y compris l’autoroute N1 qui relie la capitale au principal port du pays dans la ville de Matadi.
Près de 30 000 foyers ont été touchés, dont 280 habitations emportées par les glissements de terrain.
Le nombre officiel de morts est de 120, mais des groupes non gouvernementaux affirment que plus de 140 personnes sont mortes. Les dommages aux infrastructures sont importants, la majorité des habitants de la capitale subissant des coupures d’eau et d’électricité. Un journaliste de l’AFP a vu les corps de neuf membres d’une même famille tués lors de l’effondrement de leur maison.
« Nous n’avons jamais vu une inondation ici à cette échelle », déclare Blanchard Mvubu, qui vit dans l’une des zones les plus touchées. « Je dormais et je pouvais sentir de l’eau dans la maison. C’est un désastre – nous avons perdu tous nos biens dans la maison, rien n’a pu être sauvé. »
Au lendemain, Charlotte Apa, une sinistrée qui a accepté de partager son histoire avec la BBC ne sait toujours pas à quel saint se vouer.
« C’est dur. Où allons-nous partir ? S’il y a une autre pluie, vers où allons-nous nous enfuir », dit-elle avec regret.
Il attribue ces pluies diluviennes au dérèglement climatique et en a profité pour enjoindre les pays pollueurs à respecter leurs engagements.
« La RDC est sous pression mais malheureusement elle n’est pas suffisamment entendue ou soutenue », a déclaré le président Félix Tshisekedi au secrétaire d’État Antony Blinken lors du sommet États-Unis-Afrique à Washington.
Les inondations sont un exemple de « ce que nous déplorons depuis un certain temps », a-t-il déclaré, ajoutant que les pays responsables de la pollution devraient faire davantage pour aider ceux qui souffrent.
Au centre de la capitale, les petites rivières, canaux et égouts ont débordé, au point de déverser leurs eaux sur les artères notamment dans le quartier industriel de Limete. Au niveau de la « Première Rue », des habitants qui ont osé sortir à pied se sont retrouvés avec l’eau jusqu’à la poitrine, selon des témoins.
« Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à des inondations ici, nous en sommes victimes à chaque pluie, en raison du manque du curage de la rivière Kalamu », a déclaré à l’AFP un homme d’une quarantaine années, alors qu’il vidait l’eau de sa parcelle inondée.
Pour traverser les eaux boueuses, des habitants des quartiers Forgeron et Funa recourent au service de quelques jeunes pour être transportés sur leurs dos ou dans une brouette, en échange d’une somme d’argent discutée de commun accord avec les jeunes transporteurs.
A l’en croire, l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (Mettelsat) en République Démocratique du Congo avait déjà annoncé que la saison de pluie sera excédentaire, c’est-à-dire que la RDC pourra s’attendre à de fortes pluies qui pourront conduire à des inondations dans différentes villes.
‘’ Il a été dit que plusieurs villes de la République Démocratique du Congo vont enregistrer de fortes pluies accompagnées des inondations. La prévision saisonnière des mois d’octobre et de novembre jusqu’en décembre vient de renforcer que les pluies seront excédentaires avec risque d’inondation. Nous devons nous préparer avec tous les moyens nécessaires pour ne pas tomber dans des catastrophes naturelles’’, recommandait un chercheur chez Mettelsat.
Ce chercheur déplore la négligence des autorités de Kinshasa qui a poussé que la ville est tombée dans la catastrophe due aux inondations du 19 octobre 2024 dernier pourtant prévenue avant le temps.
‘’Si on avait pris de précaution et de curation et pris d’autres dispositions en avance, on ne pouvait pas connaître ce problème. Nous devons toujours nous préparer et continuer à travailler parce que la saison n’est pas encore terminée. Ça peut encore nous surprendre ce n’est qu’une première pluie qui nous a donné 52 millimètres sur la station de Mbiza mais il y aura d’autres pluies qui viendront peut-être avec 100 ou 150 millimètres. Les gouvernements provinciaux et nationaux doivent prendre de précaution pour se mettre à l’abri de ces catastrophes qui pointent à l’horizon dans leurs coins’ ’, suggère notre source.
Signalons que selon la prévision saisonnière, il y a des régions qui vont connaître des inondations notamment : Mbandaka, Kalemie, Bondo, Butembo, Gemena, Nord Kivu, Bukavu, Buta, Kisangani etc.
Kinshasa, son insalubrité paye cash
Comme dans la plupart des provinces de la RDC, à chaque annonce de la saison pluvieuse, des morts sont abandonnées en masse en termes de traces indélébiles.
Selon nos sources sur place à Kinshasa, une équipe de secours serait mise en place pour identifier le bilan des morts, des disparus et d’énormes dégâts matériels enregistrés. Certaines sources anonymes confirment que des pluies tombées sur la ville de Kinshasa causent des dégâts graves car le bilan en pertes humaines et les dégâts matériels ne font que s’alourdir.
Se confiant à notre rédaction, Pascal Kalambay, un habitant de Bukavu qui venait de Kinshasa dans la commune de Limette, a condamné fermement l’insalubrité qui est devenue monnaie courante dans plusieurs communes de la capitale de la République Démocratique du Congo et invite les autorités à un minimum de responsabilité. Pour lui, les autorités devraient s’interdire de courir derrière les évènements. Elles doivent plutôt prévenir le pire.
‘’Nous sommes passés dans différentes communes de la ville-province de Kinshasa, vraiment c’est déplorable et ça fait honte. Nous étions à Funa, il y a vraiment une odeur nauséabonde, une insalubrité sans pareil, la stagnation des eaux usées s’observe dans des quartiers environnants. Ça fait vraiment de la honte et nous pensons que les autorités devraient se mettre en doute. Ces dirigeants qui aiment attaquer les problèmes en aval plutôt que de commencer en amont ne peuvent aucunement prévenir le pire. Pourquoi se déployer lorsqu’il y a déjà de morts au lieu de travailler en amont pour empêcher qu’il ait mort d’hommes ?’’ s’interroge Pascal Kalambay.
Kinshasa, un marin profond et dangereux dévoilé
Le passé n’instruit-il pas ? Il a suffi juste une pluie d’un seul jour pour réveiller un marin endormi dans la commune de Limette et ses environs. Des maisons sont submergées dans une immensité sans pareil des eaux, des bus, voitures et land-cruiser flottent au-dessus des lacs sporadiques et artificiels créés dans les rues et ruelles de la ville de Kinshasa. Plusieurs biens matériels emportés et d’autres détruits par les eaux d’écoulement. Des routes des liaisons sont coupées, certains murs sont écroulés. Telle est la situation décriée dans la ville qui abrite pourtant les grandes institutions de la République.
La saison pluvieuse effraye et fait trembler les habitants de Kinshasa qui ne dorment plus avec leur quiétude, craignant les représailles de la nature lors de la tombée des grandes pluies. Ces derniers interpellent les autorités provinciales et nationales à prendre des précautions pour protéger les vies humaines qui courent un danger plus imminent si jamais rien n’est fait.
La pluie s’impose, Daniel Bumba Lubaki envoyé à l’école
Selon certains proches du gouvernorat provincial de Kinshasa, les premières démonstrations des pluies du samedi 19 octobre 2024 qui se sont abattues sur la capitale congolaise, désillusionnant le gouverneur et l’envoie à l’école de gestion des catastrophes. Malgré les efforts entrepris par les autorités provinciales dans la capitale de la RDC, et qui par la suite auraient permis de limiter l’ampleur de la catastrophe, le chemin demeure encore long à parcourir. Le curage intensif des caniveaux s’avère d’une importance primordiale dans la prévention des inondations dans de nombreux quartiers menacés par des déchets. Dans un entretien accordé aux médias Kinois, le numéro Un de la province de Kinshasa, a réaffirmé sa détermination à poursuivre et à intensifier ces opérations de nettoyage pour faire face à ces défis.
« Des nouvelles équipes de secours sont déployées et sillonnent actuellement la ville pour évaluer les dégâts et apporter une aide d’urgence aux populations sinistrées. Une réunion de crise a été organisée dans la foulée de ces événements, rassemblant les principales autorités provinciales. Au cours de cette rencontre, il a été décidé de renforcer la sensibilisation de la population à l’importance du civisme écologique. Le vice-gouverneur Eddy Iyeli a ainsi appelé les Kinois à utiliser correctement les bacs à ordures qui seront bientôt déployés dans toute la ville », fait savoir Yvette Katorano, une habitante de Kinshasa jointe au téléphone par Mkulima.
La plupart des gens accusent le manque criant d’infrastructures de drainage, des rivières non curées et des canaux bouchés par des déchets plastiques et diverses ordures ménagères sont des éléments qui sont à la base de débordement d’eaux.
Patrick Babwine